Mine de rien, à force de fréquenter les mêmes endroits, aussi anodins qu’une épicerie, on vient à connaître les détails de ces habitudes et ça finit par marquer la routine.
À la caisse rapide du IGA, c’est souvent la même demoiselle qui est là. Je la vois, mais j’ai toujours trop d’articles pour passer à sa caisse. Un peu joufflue, avec des rastas de plein de couleurs, elle est tout ce qu’il y a de plus sympathique et attachant. Souriante, de bonne humeur, efficace, polie.
Tantôt, elle n’était pas à l’épicerie.
Mais je l’ai croisée, qui filait sur Chateaubriand sur une planche à roulettes, ses écouteurs sur la tête et elle chantait à voix haute.
Quel beau personnage.