J’pense que c’était le déménagement le plus attendu de l’éternité.
On avait si hâte de vider le garage de mes parents de mon stock IKEA en morceaux (Ok, ce n’est qu’une histoire de scratchs, de lampe cassée et tiroirs décallés dans le transport, mais pareil. Un petit nuage noir s’approche de ma tête quand on prononce le mot IKEA, désormais)
J’ai squatté, pendant mes deux semaines de “vacances” annuelles, le lit repentignois de ma petite soeur, partie à Halifax. Je ne sortais plus. Déprimée un brin. Pas de motivation de prendre l’auto, pour faire du char pour aller en quelque part d’incertain. J’avais juste l’énergie de me mettre en bikini et me laisser bronzer. Arf.
Alors quand je suis arrivée dans mon nouveau chez moi, je fus définitivement contente de mon choix. Ma mère a approuvé, en plus. J’ai même senti un brin de jalousie.
Et depuis, comme mon frigo est vide, je mange au resto sans arrêt.
Et j’ai du choix comme jamais. Hey, à la frontière du quartier latin et du plateau, t’es à 10 minutes de marche de TOUT à Montréal. Tout tout tout.
…Pis il fallait que je tombe sur LE resto, parmi les mille autres, où mon coloc soupait avec sa date.
On sélectionne pas ses colocs selon le type de cuisine qu’on aime, mais la vie nous joue des tours des fois.