À vouloir bien faire, on finit par se négliger, des fois.
J’ai fait une bonne action dimanche: j’ai fait acte de présence (Comprendre: été figurante) dans un excellent projet universitaire (Comprendre: court-métrage d’étudiants à Concordia).
Ayant étudié en cinéma au cégep (Ouhouh), je me suis fait prendre à me maquiller peu lors de tournages. J’suis pas pire en personne (Ben, j’pense là…), mais à l’écran, j’ai l’air d’une anémique en fin de vie.
Je n’ai pas l’habitude du fond-de-teint-rouge-à-lèvres et donc je dis vive les tournages où t’as quelqu’un avec une belle trousse de maquillage qui t’arrange ça.
Ça m’est arrivé une fois, pis la fille était frustrée contre mes paupières qui sont pas “faites correct” (Comprendre: j’ai des yeux globuleux.)
J’trouvais qu’il fallait en faire un constat, simplement parce que je me suis réveillée chez mes parents (Non, je n’avais rien de mieux à faire samedi soir que d’aller manger du roti de porc maison avec une croustade aux fruits exotiques pour dessert), j’ai demandé un lift super tôt pour aller me préparer chez nous… J’ai mis un vinyle, je me suis mis dans un mood nice. Je me suis maquillée, coiffée comme jamais. Ma mise en pli était assez hot. Mon maquillage était impeccable. Flawless comme ils disent.
Pis en me pointant là, j’apprends qu’on ne filme jamais la tête des figurants adultes. Vie de merde, qu’on dit? … Maudits films d’auteur.
Ça a fini près d’une heure et demie plus tard que prévu.
J’ai pas à chialer; c’est pas si mal pour un plateau de tournage. Mais j’ai dû remettre ma sortie avec une charmante personne à un autre jour.
Un genre de fail. Avec une face orange en prime.