J’étais dans mon cours de créativité (Ouais, ça sonne bien eh?), quand la prof nous a demandé d’écrire un événement qui aurait pu expliquer là où nous sommes. Pourquoi nous créons des trucs. Une sorte de grosse variable dans l’équation de notre vie.

L’exemple qu’elle a montré était un vidéo d’un écrivain qui était bègue depuis sa tendre(?) enfance. Il a dû fermer sa gueule toute sa jeunesse et a, en conséquence, écrit.

J’ai dû chercher fort.
Peut-être inventer, un peu.
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J’ai sauté ma première année parce que je savais lire et écrire déjà à la fin de la maternelle,  OK. Mais avant ça? (Oui, je profitais de l’occasion pour me vanter btw)

Je me souviens de trucs comme que j’avais toujours horreur du bout avec les gnous qui courent par dessus le cadavre de Mufasa, ou quand la Bête se fâchait contre Belle, c’était un cas de Fast Forward. J’étais une p’tite fille comme ça, ben sensible.

Ma mère m’a souvent raconté qu’elle m’avait laissée un après-midi, écouter seule, dans le sous-sol, le film E.T. L’Extra-Terrestre.

Après une heure, j’étais remontée en pleurant, profondément fâchée, frustrée, en colère contre ma mère. E.T. était mort. J’en voulais à ma mère de m’avoir fait regarder ce film où la gentille créature mourrait.

-Retourne voir le film juju. Tu vas voir, c’est pas si triste.

Oui, je viens de gâcher le punch si tu ne l’as jamais vu.
Mais Shame on you si c’est ton cas.

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Bref, la morale de l’histoire, c’est que j’aime pas les films injustes où le gentil meurt.
C’est pour ça que j’écris des constats. Ici, personne ne mourra injustement.
Je te l’promets, juju.