Un texte de Morgan Freeman circule sur les réseaux sociaux (Et ne croyez pas tout ce qui circule sous le nom de Morgan Freeman, PLEASE).
Grosso modo, le propos tenu par FAKE Freeman est que personne ne parle des victimes alors que le nom du tueur est mentionné partout.
Ish, problème?
En tant que personne beaucoup trop empathique qui pleure lorsqu’elle entend des nouvelles du genre (Chers parents, sachez que j’me suis fait violence pour ne pas pleurer quand on en a parlé au Starbucks samedi), je me suis mise à la place des victimes indirectes; ceux et celles qui sont toujours vivants, mais touchés par le drame d’une façon ou d’une autre.
Pis. Hey. Si mon enfant, soeur, parent, amoureux, ami, décédait dans une fusillade, je n’apprécierais pas particulièrement que le monde entier, des inconnus, connaissent son nom. J’aimerais vivre mon deuil en paix.
Pas qu’on me retrace sur Facebook pour me faire parvenir des milliers de condoléances.
Pas qu’on en fasse un emblème de la pitié.
Pas qu’on dise des choses infiniment belles sur cette personne que les médias ne connaissent pas.
Pas qu’on en publie des dizaines de photos.
Pas qu’on le/la canonise.
Juste qu’on me laisse avoir de la peine et me rapprocher de ceux qui le/la connaissaient. Qu’on garde ça entre nous, qu’on pleure ensemble cette personne chère à nos yeux.
On a assez d’avoir le coeur magané de même par cette fin du monde, pas besoin des autres pour nous rappeler à quel point cette plaie est énorme. À trop prendre conscience du mal, on finit par être incapable de guérir.
C’était ma montée de lait du jour.
Merci de m’avoir écoutée.