Ça a l’air fou de même tsé.
T’aimes, ou t’aimes pas le café.
T’es accro, ou tu ne l’es pas.
Mais il existe de bien plus complexes relations avec le café, et qui dit relation complexe, dit fille et une Juliette en sera un exemple tout indiqué pour ce constat.
Petite, Juliette a eu un premier contact mémorable avec le café. Sa mère était alors une pratiquante assidue à l’église Tim Hortons. Curieuse, la petite Juju, lors d’une promenade à l’île Lebel, avait voulu goûter à cette chose qui semblait si bonne.
Le temps d’y tremper ses lèvres et c’était la panique.
C’ESTDÉGUEULASSE! ÇAGOÛTELECACA
J’VEUXRETOURNERÀLAMAISON
J’AILEGOUTDEVOMIROUACHEOUACHEOUACHE.
Les goûts changent.
Le café Tim Hortons, j’en bois maintenant une fois par année, quand j’ai pas le choix. Et ce sera probablement mélangé avec du chocolat chaud. Parce qu’autrement, pour reprendre la très juste expression de Bob le Chef: c’est de “l’eau brune qui donne le shake”.
Mais pour avoir travaillé dans un Tim Hortons pendant trop longtemps et dans un Starbucks juste assez longtemps, je constate après tout que c’est la culture du café qui me plaît. J’aime les buveurs de café.
(Ok, pas les excités du type animateurs de camp de jour, mais ceux dont la caféine les maintient dans un état agréable, t’sais)
J’aime donner de l’importance à un café.
Parce qu’on sait qu’un mauvais café peut mal démarrer une journée, comme il peut la consoler, mettre un baume sur un événement plate récent, surtout quand c’est un peu sucré.
En bref, le café, c’est aussi une philosophie. À la manière du glutamate monosodique, ça renforce le petit goût délicieux/ le positif d’une situation.
Faire ses devoirs, travailler sur un projet, socialiser, un premier rendez-vous, se réchauffer avant une sortie.
C’est aussi une meilleure odeur sur ton manteau que celle d’une frite.
99,7% des gens s’entendent là-dessus.
Donc une Juliette, ça aime le café, mais avec modération.
Pour que ça reste un emblème, pas une routine.