Pauvretés

J’ai beau vivre sur le plateau (!), je vois beaucoup de pauvreté dans ma vie de tous les jours.

Pas moyen de ne pas croiser d’itinérants sur Saint-Denis.
Toujours des squeegees au coin de Sherbrooke, des quêteux, quêteuses.

C’est triste, mais en même temps ça me fascine; comment ils font pour survivre l’hiver?
Tsé, ils ne se retrouvent pourtant pas TOUS dans mon hall d’entrée. (Juste un de temps en temps devant le chauffage qui donne une odeur bizarre à l’air.)

J’ai vu des nouvelles passer au sujet d’une augmentation du salaire minimum cette année au Québec. Un coup de pouce pour tous ceux qui gagnent ce taux horaire, yay! Je salue cette initiative. Je la salue même beaucoup, parce que je n’ai jamais travaillé à temps plein au salaire minimum; une petite coche au dessus, en devant partager ma vie en colocation pour ne pas vivre dans un espace où ton lit sent la bouffe que t’as fait, limitant les sorties et achats divers et ne parvenant pas vraiment à épargner pour une retraite.

Je n’ose même pas imaginer quelle qualité de vie on a, quand on élève un enfant seul en travaillant 35-40 heures par semaine dans un Tim Hortons. Payer la garderie, les vêtements, la nourriture pour le petit, pour qui on doit préparer des repas le soir pour le peu de temps qu’on passe avec lui. (Non, je ne suis pas en train de dire qu’il serait mieux de se faire livrer du poulet frit pour passer un bon moment père-fils, mais des fois c’est ben l’fun…)

Beaucoup de gens font appel aux banques alimentaires, notamment en cette période de fêtes. La moyenne des gens a été très sollicitée par toutes sortes d’organisations, comme la guignolée (que j’ai passé une fois avec mon père; mon corps se remet encore de ce choc glacial).

Une personne de mon entourage a donné de la soupe Lipton, qu’elle avait en trop, à des gens dans le besoin. Ces derniers l’ont remerciée mille fois, extrêmement reconnaissants. C’est juste de la soupe Lipton, mais quand t’as rien, un rien fait la différence, tsé.

Ne suffit pas que de donner de la monnaie à un itinérant (Pire truc à faire; ils ne sont pas d’excellents investisseurs en général), mais de penser aux gens dans le besoin. À Noël, c’est bien, mais il faudrait le faire tout au long de l’année.

Donner le linge qu’on a en trop.
Les trucs dont on ne se sert plus.
Donner de notre temps lorsqu’on en a.

Pas besoin d’aimer ton prochain, fais juste l’aider comme tu peux.
À ce moment-là, peut-être qu’il sera même plus aimable.

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