Je suis rentrée un peu tard.
“Comme d’habitude”
dira mon père qui a cette impression en lisant mes constats.
J’ai fait un arrêt au Lafleur, parce que c’est un pré-remède efficace aux cocktails. En commandant ma poutine, deux personnes au regard étourdi sont entrées.
Le gars avait une main ensanglantée, c’tait pas beau.
(Imaginer la première phrase suivante dite un peu retard, comme un gars pas vraiment là)
Gars retard: Yo j’me suis ouvert la main là, j’peux tu emprunter vos toilettes?
Employé: Oui…
Gars retard: Ok merci!!
Une jeune fille l’accompagnait, tout aussi intoxiquée.
Jeune fille intoxiquée: Heille avez-vous une trousse de premiers soins, des plasters?
Employé: Non, désolé.
Jeune fille intoxiquée: Sérieux, ça s’peut pas là! J’veux juste des plasters!!!!
Juliette qui trainait un plaster hasardeusement avec elle: J’en ai un, si tu veux.
Elle l’a pris.
Je l’ai questionnée au sujet de la main de son ami; ça arrive pas tout seul, une affaire de même. Mais ses propos étaient tellement décousus, c’était comme une réponse de politicien; j’en savais pas plus à la fin.
Jeune fille intoxiquée: Heille merci! Mais pas à vous deux.
Les deux employés échangent un regard complice.
Ils s’en foutent.
Heille vous devez en voir de toutes les couleurs, vous autres la nuit!
Ouaip. Ouaip.