Mercredi fut une journée riche en premières.
Je me lève à 5 heures du matin, pas d’trouble, la bouche un peu sèche, je mange une toast et vais travailler tranquillos à 6 heures. Tout se passe bien et PAF, 6h10 je feel weird, 6h15 ma tête tourne, j’ai d’intenses sueurs froides, je me peux pu d’exister, j’me suis jamais sentie comme ça. C’est intolérable au point où, en parlant d’une voix faible et lente, je demande à ma collègue d’appeler une ambulance. (Première première)
Pendant que ma collègue fait ça avec brio et mentionne “Elle ne va pas bien du tout. Elle est… jaune.”, je m’installe au bureau de ma job, couche ma tête sur mes bras. Respire Ju, respire. Ça va passer.
Les ambulanciers arrivent et je me sens déjà moins pire. Je vois deux beaux jeunes hommes arriver et je me sens mal d’être mal en point. Moi qui m’attendais à deux monsieurs costauds, ce sont deux hot dudes qui me parlent doucement, prennent ma pression, piqûre sur le doigt et m’aident à monter sur une civière. (Deuxième première)
Je suis tellement dans les vapes que j’ai même pas le temps de stresser avec des pensées comme “est-ce que mes assurances vont rembourser ce voyage en ambulance?” “Fais-je bonne impression?” “Est-ce que je mets mes collègues dans la marde?”
Non. Rien de tout ça (J’y ai pensé un peu plus tard). Je suis faible, la face accotée dans l’cou, je dois être zéro attirante, mais je suis aux côtés d’un super mâle alpha qui me parle doucement et me pose des questions sur moi; surement une formalité dans sa job. Meh.
Ils me posent des stickers su’l corps pour me faire passer un électrocardiogramme. (Troisième première) “Peux-tu remonter légèrement ton soutien-gorge, s’te plaît”, y’a déjà eu moins gênant. (Quatrième première) Je passe le truc, tout est beau; je ne suis pas en train de faire un malaise cardiaque.
Et là je me trouve niaiseuse d’être là parce que je me sens beaucoup mieux. “Bah, c’pas grave, c’est mieux ça que si t’avais pas appelé et que ça avait été grave” Ouain, right.
So j’ai été faire un p’tit tour à l’urgence, toujours transportée en civière. Une médecin m’a parlé en anglais (Cinquième première) et m’a grosso modo dit que c’était un truc banal, qui pourrait réarriver, mais qu’il faut pas s’en faire. Mes signes vitaux sont bons, mon corps a eu un genre de breakdown post-jenesaisquoi. Il me faut boire beaucoup d’eau et je peux retourner chez nous. Grrreat.
J’ai eu toute la misère du monde à trouver la sortie comme je n’étais jamais allée dans cet hôpital (Sixième première) et qu’on m’y avait amenée en civière. J’devais avoir l’air perdue en tah.
J’ai appelé la job et pris un taxi pour revenir au travail. (Je suis une employée extrêmement dévouée) Je suis revenue chez nous et j’ai fait une sieste de six heures. J’ai soupé et il s’est ensuit d’une nuit de huit heures.
J’pense que j’étais fatiguée.