Journée de fou. Un genre de vendredi où tu souhaitais pas vraiment travailler de 5h30 à 15h mais tu tiens bon.
Je me suis donné à mon 100%. J’ai partagé toute l’énergie que j’avais, on dansait quand y’avait pas de clients, je n’ai laissé personne partir avec la mine basse.
Un client avait l’air s’être perdu.
Il m’a en effet confirmé qu’il s’en allait au Tim Hortons, mais qu’il souhaitait avoir un meilleur café, pour une fois. Et avec Starbucks à côté, ça lui tentait d’essayer. Je l’ai remercié et ai fait en sorte qu’il ait une expérience Starbucks complète: je lui ai posé mille questions pour qu’il ait une boisson parfaite et à son goût. Et je lui ai demandé son prénom, pour le gobelet. ERREUR.
– Yves, veux-tu savoir mon numéro de téléphone aussi?
– Non, ça fait pas partie des standards, ça, que je lui réponds d’un faux sourire.
Et il jase. Jase à propos de comment le compétiteur offre un café moyen, qui fait la job, mais que Starbucks, tsé, STARBUCKS [insérez les belles choses qui traversent votre imaginaire en ce moment].
Ma collègue lui donne sa boisson, quand il fait une remarque au sujet de mon nom, écrit sur mon tablier.
– Juliette? Tu t’appelles Juliette?
– Ouais…
– Hey moi mon deuxième nom c’est Roméo.
C’est pour ça que je travaille pas chez Tim Hortons.