J’adore la métaphore du cocktail. La vie est un cocktail. Tout est question de dosage et d’ingrédients.
Il y a quelques temps, j’attendais un jeune homme au métro Berri-UQAM. Nous avions rendez-vous à 19h. Il n’était pas là. 19h15, j’ai décidé de partir et me rendre au Camellia Sinensis, où nous devions nous diriger. Pas là non plus. Froissée, j’ai décidé d’aller à la Distillerie sur Ontario boire des cocktails.
Je n’y étais jamais allée seule, mais tant qu’à être au quartier latin, why not, je me disais. Le staff est toujours nice, prêt à te conseiller, rechercher des recettes d’anciens cocktails saisonniers. Ils ont du fun et ont le désir profond d’être là (ce qui, tristement, n’est pas le cas de tous ceux qui choisissent le service à la clientèle, fin de la parenthèse).
Bref, donc j’ai goûté un de leurs cocktails saisonniers qui contenant gingembre agrumes et rhum. Et l’autre me textait de longs romans pour excuser sa maladresse en insistant pour me joindre là où j’avais fui. Malheureusement pour lui, une gorgée de mon cocktail m’avait suffi pour que je flotte tellement au dessus de tout ça.
Avec des ingrédients de qualité, on a de meilleures chances d’avoir une boisson qui plaise. Si on rate les ratios, néanmoins, ça peut donner un breuvage infect. Heureusement, les professionnels de la Distillerie ne se trompent pas ou peu. Une sorte de valeur sure.
Un jour, je saurai comment concocter un nectar plus complexe qu’un gin tonic trop fort. Un cocktail qui me plaît, handmade, by myself. D’ici là, je travaille les proportions de ma vie où j’investis mes efforts. Et j’évite d’attendre trop longtemps à Berri UQAM.