Au cas où vous ne le sauriez pas, les choses brassent à Hochelaga depuis quelques semaines.
Avec les cris du coeur des propriétaires de commerces visés, j’ai vu passer une foule de bonnes vibes et d’appui envers les commerces vandalisés, un gros mépris pour les anarchistes qui ont revendiqué l’acte et aussi beaucoup de questions du genre « pourquoi viser les petits commerces et pourquoi pas les grosses chaines? »
J’trippe pas à m’impliquer sur les questions conflictuelles au potentiel houleux, mais ayant été touchée (souvent indirectement, mais quand même) par des gestes de la sorte, j’ai été obligée de mettre de quoi au clair.
Si tu veux nuire au succès d’une chaine, disons McDonalds, le mieux que tu puisses faire est probablement de ne pas y aller, simplement. Dessiner des mots sales sur les vitres, lâcher un cocktail molotov dans les toilettes, ou mettre du savon à vaisselle dans la piscine à balles n’affectera pas d’autres gens que ceux qui doivent nettoyer tes dégats. Cet employé au salaire minimum ne te connaît pas, mais je te dirais une chose; il ne t’aimera pas, ce jour-là.
Une vitre brisée peut vouloir dire « pas de salaire aujourd’hui » pour quelqu’un qui comptait là-dessus pour faire son épicerie.
Choisit-on son employeur? Oui, mais parfois les offres sont restreintes, dépendamment d’où tu te trouves, dans la vie là. J’connais bien des gens qui ne sont pas en accord avec les valeurs véhiculées par leur employeur, mais oh well, quitterais-tu une job pour ça? Y a-t-il une job parfaitement équitable, bio, pleine de bien-être et de joie qui nous attend tous?
Tant que je n’ai pas de réponse claire, je m’abstiendrai de passer aux actes, en tous cas. Mais ça c’est moi han. #mytwocents