Lors de mon périple en Angleterre, j’ai acheté un livre, nécessaire, qui portait comme titre « Fuck it; the ultimate spiritual way ». On y rapportait une foule de contextes stressants de la vie quotidienne: le retard du métro, un empêchement dernière minute pour un truc important, une entrevue pour un nouveau poste. Et on nous y rappelait pourquoi ça ne sert à rien de s’en faire. Et c’est vrai; ça ne sert réellement à rien de s’en faire, jamais.
J’ai vu passer récemment une bande dessinée sur la dépression, du point de vue de la dessinatrice. Sa guérison commençait dans un club vidéo, où le regard désapprobateur d’une madame, au lieu de la faire feeler mal dans sa peau, lui a apporté une confiance renouvelée. Elle était habillée en mou, et à partir de ce moment précis, elle se foutait de tout,
La vie, c’est difficile, quand on pense à l’impact de tout ce qu’on fait. Si je ne parle pas à cette fille, est-ce qu’elle va me détester? Si je réponds telle chose au client, va-t-il deviner ma compétence-en-devenir ou juste me trouver poche? Si je parle de tel sujet, est-ce que mon couple va durer aussi longtemps? Si je vais à tel party, est-ce que je vais connaître des gens ou est-ce que je vais me ramasser toute seule? Si j’écris telle chose sur mon blogue, est-ce que mes parents vont m’en parler? (Héhé, hello mise en abyme)
Et pourtant, je ne peux m’empêcher de me mettre de la pression par rapport à mon attitude, mes réponses aux gens, ma participation dans des groupes sociaux que je ne connais pas. J’aimerais être l’amie de tout le monde, la meilleure amoureuse, la chargée de projets la plus compétente et la personne la plus sympathique. Parfois je suis fatiguée, parfois je n’ai pas envie de sortir, parfois je sens un écart avec autrui qui m’intimide, parfois je me sens très introvertie et parfois, je pars sans dire bye. Et on additionne le tout et on réalise que, souvent, je care too much.
Alors d’ici à ce que ça se place, je cultive ma zenitude à coup de yoga le lundi, de pilates le samedi, à petites doses de vitamine D et de méditations quotidiennes le matin (entre autres).
Sinon, on fait comment pour moins s’en faire pour rien?