Petit jour de congé mollo. Il pleuvait et on avait convenu de se faire des pancakes végétaliennes aux bananes (lien vers le livre de recettes ici). Contexte oblige, j’ai dû mettre du Jack Johnson sur l’ampli de bass qui me sert maintenant de stéréo.
Ça faisait l’affaire de l’amoureux, qui trouvait que Mac DeMarco délirait un peu trop dans la toune qui jouait avant Banana pancakes. C’est fou comment l’oeuvre de Jack Johnson est une trame sonore qui va bien aux matins en général. Comme n’importe qui, la musique me rappelle des moments. J’étais perdue quelque part dans mes souvenirs de Victoria et l’un de nous a dit ce qu’on pensait tous les deux:
-
Ça fait longtemps qu’on a rien entendu de lui hein?
-
Il doit être en train de surfer, tranquille.
Sans faire de recherche sur Google, j’ai aimé penser que Jack Johnson un jour a fait « Ok, enough » et est parti s’établir quelque part à Hawaï avec sa famille et vit depuis une vie d’amoureux et de papa exemplaire avec des matins-bisous-yoga-et-jus-d’ananas, des après-midis surf-sel-dans-les-cheveux-et-snack et des soirées danse-ukulele-tiki-bar.
Quand ta carrière va aussi bien que celle de Jack, tu peux surement partir t’isoler un peu loin des gros centres et vivre une vie dans un village à la 50 first dates. En ce moment, il compose peut-être des tounes qui feraient des hits, mais que seulement quelques personnes ont entendu autour d’un feu dans le sable. Et c’est correct. Pas toujours besoin de partager au monde entier chacune de nos créations.
Depuis que j’ai terminé le cycle d’un an avec un constat par jour, l’écriture, qui se déroulait surtout de soir, prend place typiquement le matin, surtout les matins de jours de congé. J’écris souvent à la main plutôt qu’en ligne et je me suis surprise à dire à quelqu’un qu’il faudrait que j’écrive « des vraies choses », comme dans « pas un journal intime une fois de temps en temps ». Mon interlocuteur m’a confié que l’obligation de pondre plusieurs fois semaines faisait la job en termes de production. Pas fou.
***
La curiosité m’emporte. Jack Johnson est sur d’autres projets. Il a collaboré à un film; « The Smog of the seas ». Si jamais quelqu’un voulait en faire une projection, count me in! C’est un film de 30 minutes, ça parle du plastique dans les océans.
Si Jack Johnson s’implique dans des projets comme ceux-là, c’est que c’est plus intéressant/urgent de réaliser ce qui se passe dans les océans que de manger des pancakes aux bananes et boire des daiquiris.