D’abord, mettons quelques trucs au clair. Je ne suis pas la best friend des animaux, l’activiste qui ne vit que pour le changement climatique et je ne suis pas particulièrement dédaigneuse de la viande. Je n’aime pas jouer à la princesse aux repas et j’ai encore moins le goût de défendre mes opinions à table.
Comme une majorité de gens, j’ai grandi dans une famille omnivore. Des bottes de vrai cuir, chez nous, c’était un gage de qualité. Quand mes soeurs et moi on a fait de l’anémie, on s’est fait dire de manger plus de viande rouge et devant notre manque d’intérêt, on s’est résigné à boire des vitamines de fer liquide, l’une des choses les plus infectes que j’ai pu goûter à ce jour.
Bref, je n’avais pas trop le bagage de vie qui indiquait que j’allais faire le choix de privilégier les végétaux un jour. Dans les dernières années, je mangeais surtout de la viande au restaurant, parce que cuisiner de la viande m’intéressait peu et faut dire que désosser un poulet m’a toujours levé un peu le coeur. La viande, c’est toujours meilleur quand on voit pas d’où elle vient. Ça m’a été confirmé à la lecture de « Eating Animals » de Jonathan Safran Foer dans mon cours de littérature anglaise il y a plusieurs années.
Je me suis intéressée au végétarisme quand j’ai eu des collègues qui étaient végétariens ou véganes. C’était des gens qui avaient des lunchs colorés, souvent appétissants. C’est par eux que j’ai entendu parler de vermicompostage, de kombucha, de lactofermentation, de cannages et de plein de trucs culinaires simples et savoureux. Manger des végétaux a commencé pour moi à représenter l’ouverture d’esprit, la curiosité et le plaisir.
En décembre 2016, après avoir été cible de TOUS les virus, de rhume, fièvre, courbatures, étourdissements, qui passaient pendant l’automne, j’étais épuisée, écoeurée de devoir caller malade une fois aux 15 jours. Je n’avais pas le choix; il fallait que je fasse quelque chose. Pourtant, j’avais un bon rythme de vie stable, je me couchais et me levais à des heures raisonnables, je mangeais relativement « bien », je n’étais pas particulièrement stressée…
J’ai décidé d’annoncer publiquement sur les réseaux sociaux mon désir de ne plus manger de viande, pour mettre mon focus sur les végétaux vitaminés. Je me disais que ça m’aiderait socialement, et ça me donnerait une pression supplémentaire pour m’encourager à y aller à 100%. J’ai été surprise de constater que plusieurs personnes qui m’entouraient optaient déjà pour ce mode de vie et on m’a donné des trucs pour commencer qui me sont encore aujourd’hui très utiles (merci!).
À la suggestion d’une amie, j’ai suivi 12 semaines de cours d’alimentation végétalienne qui se donnent à la Clinique renversante. Beaucoup y vont pour renverser un problème de santé qui arrivent plus tard dans la vie; diabète, maladies cardiaques, arthrite, problèmes digestifs de toutes sortes… Name it! En 12 semaines, j’ai perdu 12 livres sans même essayer. Je me sens mieux, plus vivante et je combats les virus qui passent!
Toutes les raisons sont bonnes pour s’alimenter de végétaux; ça prévient les maladies en plus d’avoir un effet immédiat sur notre santé, c’est tellement meilleur pour l’environnement (les gaz à effet de serre, c’est loin d’être juste à cause des chars), et c’est aussi tellement mieux pour les animaux. Car rappelons-le, des animaux, ce sont des êtres affectueux, au sang chaud, qui ont des personnalités. Un cochon n’est pas tellement différent d’un chien ou d’un chat.
Call me sensitive, mais depuis que j’ai assisté à la conférence d’éthique animale du programme de la Clinique renversante, ça a confirmé mon choix de manger végétalien. 15 minutes d’un documentaire de la Semaine Verte et j’en avais pour 48 hrs à pleurer les pauvres bêtes qu’on y voyait.
Je ne souhaite faire la morale à personne, mais je me suis donné un mandat positif: je veux montrer à quel point c’est facile et appétissant de manger des végétaux, se faire des lunchs et le bonus avec les aliments bio (vous avez peut-être déjà lu l’histoire de Pounchi). Vous pouvez suivre mes histoires de bouffe sur instagram, via ma story ou les hashtag #jesuisrenversé ou les nombreux autres variantes de #vegan.
Ah et by the way, je ne suis pas tombée malade depuis que j’ai arrêté de consommer de la viande et des produits animaux. Hasard? I think not!
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À noter que ce constat contient un lien affilié pour le livre suggéré « Faut-il manger les animaux » ou « Eating Animals » en anglais. Si vous l’achetez, vous encouragerez les librairies indépendantes du Québec et j’obtiendrai quelques sous. Merci de votre soutien!