J’ai lu ce printemps un livre trouvé par hasard à la bibliothèque (la grosse BANQ près de Berri-UQAM, quel bel endroit!). Ça s’appelait How to love yourself (and sometimes other people), parce que oui, aimer les autres fait parfois partie du processus.
C’est toujours inconcevable que les gens qu’on aime/apprécie ne s’apprécient pas eux-mêmes. Mais oh well. Comme beaucoup de monde, lorsque je suis en période de stress, les pensées dans ma tête ne sont pas vraiment fines à mon égard. Pour calmer ça, je veux bien méditer, mais mon abonnement à mon app de méditation préférée est terminé et je n’ai pas vraiment 60$ US à investir sur un nouvel abonnement encore. Je suis à veille de vous inviter à me payer un café pour m’encourager à écrire. Une belle idée, tiens.
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Donc j’ai loué ce livre.
Il y avait beaucoup de choses qui avaient du sens pour moi. Entre autres, sur l’expérience de dating. Je suis une de ces serial dater, toujours ravie de faire la connaissance de l’autre, apprendre à connaître, créer une complicité.
Beaucoup angoissent à l’idée de rencontrer quelqu’un à une date. Peur d’être évalué, ne pas être à la hauteur, ne pas plaire assez.
J’imagine que je suis de ceux qui partent d’un bon pied dans la vie; je ne crois pas avoir eu ce stress en date. Sauf une fois où j’avais trop stalké (i.e. Regardé ses photos, ce qu’il avait fait dans sa vie professionnelle) ma date avant qu’on se rencontre. Ayayaye. La pression que je me suis mise, j’étais top mal à l’aise.
Bref, en n’ayant pas cette pression, je rencontre, j’ai du fun, et ça se déroule généralement très bien. Je suis cette personne qui a une super confiance lorsqu’elle rencontre des inconnus, mais qui veut fondre sous un tapis lorsqu’elle rencontre sa belle-famille, parce que là, oh, pression.
Donc j’ai loué ce livre. (Oui, je m’égarais)
Et j’ai compris que beaucoup d’amour de soi part de comment on entraîne son cerveau. Ce qu’on pense des autres, comment on les juge, c’est comme envoyer un boomerang. Certains vont appeler ça le karma, mais c’est du gros bon sens. Si tu t’entraînes à aimer, tu vas t’aimer plus facilement en retour. Si tu t’entraînes à juger facilement, tu te jugeras facilement. Un vrai muscle.
Se créer des attentes par rapport aux autres est tellement irrationnel de toute façon.
Et ça veut dire quoi, finalement, free free?
Dans le livre, on comparait le fait d’être libre comme personne, free free, à être bien lorsqu’on est seul avec soi-même, au restaurant, dans un café, chez soi. C’est l’état à rechercher, puisqu’on ne comble pas de vide; on vit avec.
Free wild, en revanche, c’est le type de liberté qui se produit lorsqu’on sort avec des amis, qu’on date en série (!) et qu’on n’est jamais seul avec soi-même.
J’ai réalisé récemment que même si je n’étais pas une serial dater « in a bad way », je pouvais certainement améliorer ma vie, m’aimer plus en étant seule, me définir des objectifs professionnels et investir sur moi.
Pis toi, es-tu free free, ou free wild?