Tsé j’ai toujours été une fan des transports en commun. Je suis celle qui choisit son prochain voyage en fonction de quelques critères:
- Billet d’avion abordable
- Possibilité de manger végé
- Tinder
- Ah oui, pis les transports en commun accessibles et abordables
Tinder en voyage, c’est TOUJOURS une bonne idée. Je vous raconterai surement un jour ma meilleure date à vie en Californie. Mais je sais parler de d’autres choses que des dates, ça fait que je parle de transports aujourd’hui. L’une des choses les moins érotisantes, dis-tu? Peut-être, on verra.
Cet article parle de bus. Ça s’adonne qu’au moment où j’écris ces lignes, je suis à la veille de rencontrer un chauffeur de bus à qui j’ai donné mes coordonnées, parce que je trouvais son regard chaud. Mais ce constat ne parlera pas de ça. J’ai d’autres sujets de conversation que des dates.
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Ma liberté de jeune adulte a commencé le jour où j’avais une passe de bus mensuelle. (All you can ride yo)
Tsé j’ai toujours hésité à m’acheter un char quand j’étais plus jeune et que je vivais chez mes parents en banlieue. J’ai préféré économiser. Pour stresser en budgétant mes projets d’avenir. Pour aller déprimer ma vie en Angleterre pendant des mois. Pour aller tester mon autonomie en appart à Montreal.
Une voiture, c’est quand même pas pire intense comme engagement. Faut déjà savoir conduire, ce qui n’est pas une mince affaire (les cours théoriques et pratiques, la pratique comme telle, la gestion de crises d’anxiété quand t’accroches le char de tes parents).
Ensuite faut aussi savoir comment ça marche, un char. Si ton char tousse, quelle sorte de sirop faut lui donner. S’il étouffe, comment lui donner de l’air. S’il meurt, comment l’enterrer. Bref, il faut que je vous dise, je connais vraiment pas grand chose aux chars. Ça fait que j’en ai pas, pis je souhaite pas en avoir (ayoye la charge mentale guys), mais j’apprécie toujours un lift quand j’ai un siège qui chauffe les fesses.
Avez-vous remarqué que ces garçons qui ont peur de l’engagement ont souvent des chars? Ça prend tellement d’engagement, en termes d’entretien préventif, de finances, de parking. You can only give so much love. Pis ces ti-gars-là donnent leur love à des chars. Ils préfèrent poser leurs petites mains à la recherche de leur propre masculinité sur le volant de leur véhicule froid, l’hiver, plutôt que de se réchauffeur en faisant glisser leurs doigts sur les hanches d’une jeune fille (qui, dois-je le rappeler, n’a jamais besoin que tu la parkes quelque part quand t’es pas avec elle. Elle se gère. Autonomes, nous sommes.)
Facque ma vie d’adulte a commencé quand j’avais une passe de bus.
Saint-Augustin-de-Desmaures, dans les années 2000
Juliette se lève tôt le matin frais/glacial, selon les saisons. Faut se lever tôt à Saint-Aug quand tu veux sortir, sinon t’as raté ton trajet, pis le prochain passe dans deux heures et demi.
(musique soul soft) (Narration inspirante)
Elle allait acheter un pomelo au marché, pour faire découvrir le fruit exotique à sa famille, pour qui l’épluchage de cet agrume asiatique allait devenir une TRADITION.
Elle visitait ensuite Sushi Shop, le seul endroit qui faisait des sushis à l’époque (c’était pas mainstream pantoute, manger des plats étrangers hors de Montréal). Elle ramenait les dits sushis à la maison, à Saint-Augustin-de-Desmaures, et espérait que les membres de sa famille veuillent goûter juste à un sushi chacun, pour qu’il lui en reste assez.
Et le manège recommençait à chaque fois qu’elle ne se sentait pas maitre de sa vie. Je sais que ce n’est plus nécessaire à mentionner après cette histoire, mais la Juliette du début des années 2000 était wild.
Ok y’a plus wild, mais si tu conduis ton char pis que tu te trouves wild, think again.
Yeah ! On a hâte de connaître la suite…
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Good read!😁
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