Je sais ce que je veux. Et je ne prendrai rien d’autre.
Que je me dis à chaque fois que je vais à l’épicerie. Et ce n’est jamais ce qui arrive réellement. Les pomelos sont en spécial, hop. Pourquoi pas du taboulé pour mes lunchs? Hop. Le nutella permet d’amasser des Air Miles cette semaine et mon pot est à veille de finir. Hop, hop, hop.
Ouaaiin, c’est vrai, j’étais venue pour du jus d’orange. Hmm, il ne reste plus de 2L de la marque en spécial, ça va être trop lourd dans mes sacs anyway. Je reviendrai demain.
***
Bientôt deux années de solitude.
Non non non. Deux années de liberté, d’exploration et de quête de soi.
Du temps où l’on découvre ce que l’on veut, qu’on confirme ce que l’on ne veut pas.
Tsé, du travail sur soi au plus deep de ton âme, jusqu’à ce que tu regardes solonellement par la fenêtre et que le Karma passe en moto et te fasse des Fuckyou.
Si poétique, le célibat.
Et il ne reste qu’à soupirer. Espérer le prince charmant. Mettre son radar à ON. Être horrifiée devant chaque faute de français. Pencher la tête quand son sourire fait pas notre affaire. Rire de son stress. Le voir badtripper, bafouiller. Partir. Se dire que c’est mieux de même anyway.
J’en étais à ces réflexions, devant les possibilités tsé.
Et je me dis que des critères, c’est de la merde.
Cher Karma, j’ai sorti ma bagnole métaphorique et je t’emmerde.