Alors samedi matin, du haut de ma tour montréalaise, il y a eu un changement dans l’opacité de l’air. Un genre de grain blanc diffus, qui brouille la vue et laisse des dépôts partout. À défaut d’appeler ça vulgairement de la “marde blanche”, on va en rester avec ce joli mot doux qu’est “neige”.
La neige, faut aimer ça quand t’es au Québec. J’envie ceux qui l’aiment, parce que perso, j’espère juste le moment où j’aurai assez de moyens pour aller passer mes hivers en Floride. Oui mon chéri, je suis une future snowbird assumée.
J’ai toutefois aimé voir toute la journée les gens qui étaient tout émerveillés par cette température proche de zéro, des moyens flocons, pas de vent. Les voir aller prendre un chocolat chaud après avoir été patiner. PATINER. Tsé le sport top romantique que je ne ferai plus jamais parce que je manque affreusement d’équilibre? C’est beau à voir, mais moi je t’attends avec un chocolat chaud au lait d’amandes.
J’ai vu des touristes qui ont vu la magie des hivers montréalais. À lire dans leur visage, oui, il s’agit bien de magie. Y’a pas ça à New York, ni en Ontario. (Les boules colorées dans le quartier latin ont certainement quelque chose à voir là dedans. On rock les boules downtown!)
Quand t’es pogné avec de quoi qui t’en fait baver (je vous épargne un mot moins gracieux), il faut trouver le positif. Alors qu’est-ce qu’une Juliette trouve de l’fun avec la neige? La réponse n’est pas un sport d’hiver. Sérieusement, je tripperais à me faire un fort, un chateau de neige. Creuser un trou dans un banc de neige et m’écraser là pour l’éternité avec des clémentines en guise de nourriture de survie. Mais j’ai pu l’âge. J’ai l’âge de pelleter, déneiger une voiture et faire l’épicerie avec de la neige dans face.
Donc en attendant l’été, je rêverai quand même de mes châteaux de neige.